Jeudi 27 décembre. Enfin de retour à la maison.

Fêtes express dans le sud. Avec mes parents.

Je suis partie quelques jours en avance pour passer du temps avec ma soeur, mon beauf et ma crapule de neveu. Séjour parfait : préparatifs de Noël, promenade, apéros, diner ou on refait le monde et on revoit notre position de micro rien sur terre. On ne trouve pas de réponse. On termine les soirées en regardant des films de Noël sur le vidéoprojecteur. Le meilleur moment pour s'endormir le plus sereinement du monde...

Et puis tout s'accélère, mon mec arrive et je stresse déjà qu'il foute rien (cela signifie "pas assez à mon gout"), qu'il envoie balader ma mère, qu'il parle trop et que ca exaspère mon beauf, bon, ca va durer que 2 jours, je prends sur moi.

Mes parents débarquent et ma mère enchaine direct les verres de champagne.. Ca promet. Remise de cadeaux avec son lot d'objets inutiles : carte de France plastifiée, brumisateur d'huiles essentielles, cours de préparation de mélanges d'huiles essentielles... et les cadeaux à caractères subliminaux : "La panne", bouquin sur l'inadéquation des organisations des entreprises avec les aspirations des travailleurs, des livres sur la méditation, "Sauve toi la vie t'appelle" et la photo d'une barbie sur un hamac entourée de dossiers sur un bureau, j'ai compris, j'ai du boulot avant d'être apte à retravailler...

Repas foiré pour cause de "on boit donc on surveille rien", on termine vite pour passer au jeu de société qui doit théoriquement fédérer les troupes, atténuer les tensions et transformer la soirée en un moment de paix et d'amour...

Encore raté, mon beauf déteste ces jeux et décide, après 2 bouteilles de rouge, de ne pas comprendre les règles et mettre de la mauvaise volonté dès que c'est à lui : "je dois faire quoi là ??" "on est les bleus c'est ca ?" "j'ai pas compris je passe"... . Entre 2 tours, mon mec lance le sujet Depardieu en affirmant comprendre la démarche de quitter la France alors qu'il est entouré de militants front de gauche... . La tension monte.

On termine la soirée à 3 dans la cuisine, mes parents couchés, mon beauf barré parce que saoulé. On a mal à la tête et la soirée était nulle. Tant pis. Au moins elle est passée.

Le lendemain, on quitte ma soeur pour un nouveau repas de Noël avec mes parents. Juste tous les 4. Relax. On est crevé mais c'est fête et mon père a sorti un Crément parce que "c'est moins cher et aussi bon que le Champagne". Je ne vois donc pas pourquoi le champagne existe... .

On s'affale après le repas devant E.T et on sombre... . Jusqu'au diner où l'on se pose tous les 4 devant la télé avec notre soupe et on se met "La nuit du chasseur " avec Robert Mitchoum; Ah ca c'est Noël, le plaisir d'un classique en noir et blanc en famille. Et puis ça marque la fin des fêtes.

Enfin presque, il en reste une. Le Jour de l'An. Au ski, avec des gens que je ne connais pas.On verra bien.

Chapitre 47# Un Noël expéditif et...raté

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