Chapitre 9# Mon RDV à la Sécu
24 jours d’attente, métro + maaaaaaarche pour atteindre l’Institution, le gestionnaire de santé, de frais, de vie en fait …. la Sécurité Sociale.
Il est vrai que mes antécédents relationnels avec la Sécurité Sociale ne me prédisposaient pas à aborder le RDV de façon diplomatique. Pourtant il le fallait bien si je voulais obtenir les réponses aux 3 questions que j’avais posées 4 fois par téléphone et 2 fois par courrier.
J’arrive avec 7 mn de retard dans une caisse primaire d’assurance maladie plutôt moderne : les portes vitrées de l'ALGECO s’ouvrent automatiquement à l’approche des clients, façon portes de métro, à la différence près que les portes s’ouvrent côté client, ce qui m’a valu un bond arrière digne du marsupilami.
Je rentre et me précipite vers la borne ticket pour ne pas accumuler trop de retard. J’appuie hop, banco, j’ai le numéro 29. Une tête dépassant du comptoir me demande d’un ton lasse et monocorde si j’ai bien inséré ma carte vitale « puisque que c’est écrit en gros sur la borne ». Euh non j’ai juste appuyé sur « ticket », le reste j’ai pas lu…Comme toutes les personnes avant et après moi. Ce qui vaut à la femme tête du comptoir de répéter toute la journée à chaque client « insérer votre carte vitale pour avoir un ticket ». Je retourne à la borne, reprend un ticket. Ayé je peux attendre, j’ai les numéros 29 et 30.
On m’appelle, je dis à la femme tête que j’ai RDV à 10h30. « Oui mais vous êtes arrivée à 10H37 donc je sais pas si elle va vous prendre », véridique. Je me demande si c’est une blague. Après concertation, la femme tête revient me voir et me dit que c’est bon.
Ma conseillère CPAM arrive presqu’illico. Une charmante jeune femme l’air jovial, très souriante. Je lui explique mon problème et elle ouvre LE logiciel magique . Celui qui est censé tout suivre, tout savoir, le Big Brother des systèmes d’informations CPAM. Là on y trouve qu’une phrase indiquant que je suis en arrêt maladie depuis 8 mois et le montant global de mes indemnités. Ma question était plus précise. Ma conseillère me dit qu’elle a mal aux yeux à cause du produit à moustique vaporisé dans la cave qui remonte dans les bureaux. Je compatis.
Ma conseillère constate un problème dans mon dossier. Elle sollicite une collègue. Qui lui fait ouvrir un autre logiciel, celui qui donne les détails. Hors service. Il faut en trouver un autre, qui donne certains détails mais pas tous. La on ne trouve pas. Et puis finalement si on trouve. Impression lancée, ma conseillère se lève pour chercher le document, se prend le fil du téléphone dans les jambes et manque un atterrissage musclé sur le sol de son bureau… une autre collègue accourt alertée par le bruit… tout va bien les filles.
11H23. J’ai récupéré mon papier, j’ai les réponses à mes questions, je n’ai passé que ¾ d’heure sur place, rien à dire en fait la Sécu elle assure.